Goneril, hélas ! sombre poétesse,
Artiste des mots, sournoise princesse,
Gagne une couronne pour une oraison.
Du pauvre roi Lear défie la raison ;
Sa langue le loue, sa main le caresse.
Plaisirs et pouvoir, renommée, richesse…
Son avidité, sa lente paresse
Mènent au parjure, à la trahison
Goneril.
Qui pourrait sauver cette enchanteresse ?
Dans sa jalousie la noire diablesse
Au vin succulent mêle le poison.
Ô pauvre Régane ! Atroce boisson !
Tel est ton amour, Telle est ta tendresse,
Goneril.
Le Rieu de Condé, 28 août 2019
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