Les voyages de Paul

Prologue : vers Damas

Etienne lapidé Actes 7.51/60

Debout face à ses juges, rempli d’Esprit divin,
Seul, Étienne prêchait, bravant le Sanhédrin
Rappelant à chacun l’exemple des prophètes,
D’Abraham, de Joseph, de David le poète,
De Jacob, de Moïse, fondateurs d’Israël
Qui vouèrent leur vie au Seigneur Éternel.
« Hommes incirconcis et de cœur et d’oreilles,
Dit-il enfin, armé de verve sans pareille.
Au Saint-Esprit de Dieu toujours vous opposez
L’ignoble violence. N’avez-vous pas assez
Du sang de Zacharie, victime de vos pères ?
Vous avez immolé d’une lâche colère
Le Juste qu’annonçait Esaïe : le grand roi.
Vous qui, des mains des anges, avez reçu la loi :
Pharisiens revêtus d’hypocrisie fardée,
Vous en étiez les maîtres et ne l’avez gardée. »

Les enfants d’Abraham en leurs cœurs furieux,
Grinçaient des dents, le feu, la haine dans leurs yeux ;
Dans leur bouche criait la violence noire.
Mais Étienne déjà, ravi de sainte gloire
Rempli de l’Esprit Saint, leur dit : « Voici, je vois
Le ciel ouvert, je vois Jésus, le Roi des rois,
Le Fils de Dieu debout à la droite du père. »
À cet instant ces hommes, enflammés de colère
Secouant leurs sandales et poussant de grands cris,
Au pied du jeune Saul jetèrent leurs habits.
Laissant voler au vent la cendre et la poussière,
Sans la moindre pitié les juifs le lapidèrent.
Et tandis que volaient les pierres et les coups,
Étienne ensanglanté se traînait à genoux.
Il priait : « Prend pitié de ces âmes rebelles,
Pardonne leur péché dans ta grâce immortelle.
Seigneur Jésus reçois mon cœur et mon esprit. »
Comme un petit enfant Étienne s’endormit.

Saul de Tarse Actes 8.1/3

Des chrétiens éplorés bientôt l’ensevelirent.
Saul se réjouissait dans le sang du martyre,
Tandis qu’abandonnant la ville de Sion
Les disciples fuyaient la persécution,
Saul prenait son plaisir en un zèle sévère
À ravager l’Église et maltraiter les frères ;
Il courait par les rues et forçait les maisons,
Empoignant les dévots, les jetant en prison.

Pourquoi me persécutes-tu ? Actes 9.1/9

Saul respirait encore le meurtre et la menace,
La haine et la fureur enlaidissant sa face.
Chez le Souverain Prêtre un jour il se rendit,
Réclamant des rouleaux qu’en ses mains on remit
Pour aller à Damas combattre l’hérésie
Et prendre des captifs dans la secte ennemie.
Sur son beau char par trois fiers chevaux tiré,
Il courait sur la voie vers la noble cité
Du peuple de Syrie, des riches Damascènes
Quand éclata du ciel une foudre soudaine.
Les chevaux se cabrèrent. Au sol il s’abattit.
Tombée des lieux célestes, une voix retentit :
L’appelant par son nom, voix suave et puissante.
Le Rabbi l’écouta d’une oreille tremblante :
« Saul, mon enfant, pourquoi me persécutes-tu ? »
Saul répond prosterné : « Mon Seigneur, qui es-tu ?
– Je suis Jésus, Jésus qu’en vain tu persécutes. »
L’orgueilleux se comprit vaincu dans cette lutte.
« Que veux-tu que je fasse ? » Jésus dit : « Lève-toi,
Car voici, désormais, tu vivras pour ton Roi.
Marche jusqu’à Damas et rentre dans la ville
Où l’on t’accordera des préceptes utiles.
Saul se relève, aveugle et plongé dans la nuit.
On le prit par la main et l’on le conduisit
À Damas où trois jours il demeura sans boire,
Il jeûna dans sa peine et sa détresse noire.

Ananias Actes 9.10/21

Or, parmi les chrétiens installés à Damas
Il était un disciple appelé Ananias.
Alors que dans sa chambre il était en prière,
Le Seigneur l’appela d’une voix chaude et claire.
« Cours vite à la rue Droite, et monte chez Judas
Un aveugle t’attend, tu le rencontreras
Saul de Tarse est son nom, ne crains rien car il prie.
Sa cécité bientôt par toi sera guérie.
Cours au-devant de lui, impose-lui les mains.
– Seigneur, ne sais-tu pas ce qu’il fait à tes saints ?
C’est un homme chargé de haine et de vengeance,
Il use contre nous des pires violences.
– Va, lui dit le Seigneur, car cet homme est à moi.
Il portera mon nom jusque devant les rois.
Le juif abandonnant ses craintes et ses doutes,
Ayant saisi l’écu de foi, se mit en route.
Plein d’assurance, face à Saul, le pharisien
Il l’appela « mon frère » et lui dit : « tout va bien :
Jésus qui t’apparut sur le chemin de pierre
Arrache les écailles sous tes larges paupières.
Recouvre donc la vue. »

                                       Saul se fit baptiser.
À Damas il resta pour évangéliser.
Tous ceux qui l’écoutaient répétaient en eux-mêmes :
N’est-ce pas ce vaurien qui lâchait des blasphèmes
Envers le fils de Dieu et nous faisait lier ?

La corbeille Actes 9.22/30

Hélas, les juifs jaloux voulurent le tuer,
Religieux baignés et d’orgueil et d’envie.
Ils s’étaient concertés pour lui ôter la vie.
Saul cherchait le salut, mais le roi Arétas
Posta plus de cent gardes aux portes de Damas.
De jour comme de nuit la soldatesque veille,
Mais l’homme s’échappa au fond d’une corbeille.

Première transition

Saul repartit pour Tarse, sa ville natale. Après la mort d’Étienne, les disciples de Christ ont commencé à se disperser dans tout le pays, annonçant la Bonne Nouvelle. Une église importante se forma à Antioche et c’est dans cette ville que les disciples de Jésus prirent pour la première fois le nom de chrétiens.

Barnabas se rendit à Tarse d’où il ramena Saul à Antioche. Ils y restèrent une année. Le prophète Agabus vint annoncer une famine, qui se produisit sous l’empereur Claude. Une aide humanitaire fut organisée par l’église, et Saul et Barnabas furent chargés de la conduire à Jérusalem.

Après la mort d’Hérode, l’orgueilleux tyran, Saul et Baranbas reprirent la route d’Antioche. Le jeune Marc les accompagnait.

Alors que l’église jeûnait et priait, le Saint-Esprit interpella Barnabas et Saul, aussi appelé Paul, pour un service particulier. Les anciens leur imposèrent les mains et les laissaient partir. Ils prirent Marc avec eux.

Ils embarquèrent à Séleucie à destination de Salamine, sur l’île de Chypre. Ils commencèrent à enseigner les juifs dans les synagogues.

Premier voyage

Chypre Actes 13.6/12

Ils virent à Paphos un nommé Bar-Jésus,
Conseiller du consul Sergius Paulus.
C’était un magicien, faux prophète, faux frère,
Vil flatteur de l’esprit, ignoble mercenaire,
Ennemi de la grâce et de la vérité,
Prophète du mensonge et de l’impureté,
Serviteur de Bélial, de toutes les idoles,
Ayant su que son maître écoutait la parole
Envers le saint apôtre argumentait à faux,
Contredisant sans cesse et contre ses rivaux
Opposait des raisons captieuses et vaines,
Criant et s’agitant, le cœur empli de haine.
Paul, rempli de l’Esprit lui dit : regarde-moi,
Ami de l’injustice, ennemi de la foi,
Les voies droites de Dieu tu pervertis sans cesse,
Homme de lâcheté, de ruse de paresse,
Ô vil blasphémateur et trompeur sans pareil,
Jamais plus ne verras désormais le soleil.
Élymas aussitôt fut privé de lumière
Et Paulus offrit à Dieu son âme entière.

Perge Actes 13.13

Il était temps alors de reprendre la mer,
Il fallait conquérir l’Asie contre l’enfer.
Lorsque de Pamphylie furent gagnées les berges,
Marc, Barnabas et Paul se rendirent à Perge.
Marc, jeune et fatigué regrettait le bon port :
« Jusqu’à Chypre, très bien, la Pamphylie, d’accord
Mais je n’avais prévu cette longue escapade
En pays inconnu, chez d’étranges peuplades.
Allez où vous voudrez, les cieux m’en sont témoins,
J’ai accompli ma tâche et n’irai pas plus loin. »
Oubliant sa mission, abandonnant ses frères,
Jean-Marc et ses amis ainsi se séparèrent.

Antioche de Pisidie Actes 13.14/51

Cette désunion les affligea, sans doute[1]
Et jusqu’en Antioche ils reprirent la route.
C’était jour de sabbat, jour de repos sacré
Et dans la synagogue, le recteur attitré
Dit : « Frères, avez-vous quelque parole sage,
Une exhortation pour le peuple, un message ? »
Paul se leva, prit place, et dit : « Hommes pieux,
Écoutez, je vous prie, la parole de Dieu,
De la part du Seigneur écoutez ce mystère :
L’Éternel, en Égypte, avait choisi nos pères,
Il vit son esclavage et par son puissant bras
Leur ouvrit la mer Rouge et les en délivra,
Les nourrit au désert pendant quarante années ;
Devant lui, des nations furent exterminées.
Il donna Canaan comme propriété
Et leur donna les juges pour seule autorité.
Quatre siècles plus tard, lassés de leur tutelle
Auprès de Samuel crièrent ces rebelles :
“Nous ne tolérons plus ta domination
Donne-nous donc un roi comme en ont les nations.”
Ainsi fut déclaré Saül, le benjamite
Premier roi potentat du peuple israélite.
Saül qui lassa Dieu par sa méchanceté,
Orgueilleux roi, pervers, fut bientôt rejeté.

J’ai trouvé l’homme de mon cœur,
David le parfait serviteur.
Il a marché selon mes voies,
Je l’ai choisi, je vous l’envoie.

De la postérité de l’enfant d’Isaïe
Nous naquit un Sauveur, Yéshoua, le Messie.
Jean l’avait annoncé alors qu’il baptisait
Dans les eaux du Jourdain, le prophète disait :

Je ne suis pas le nouveau roi
Mais l’oint de Dieu vient après moi.
De le servir je suis indigne,
Pas même d’ôter ses sandales
Il produira signe sur signe
Objet de gloire et de scandale,
Agneau qui ôte le péché,
Voici le Christ, notre rocher.

Oui, c’est à vous, fils d’Abraham, mes tendres frères,
Vous qui craignez de Dieu la très juste colère,
Qu’est donné ce message, parole de salut,
Car ceux de la Judée condamnèrent Jésus.
Ainsi sont accomplies toutes les prophéties,
Ils ont crucifié l’oint de Dieu, le Messie.
Après l’avoir tué, le mirent au tombeau
Mais il s’en échappa, plus rayonnant, plus beau.
Il est ressuscité, il marche dans les rues.
Nous en sommes témoins, oui, la mort est vaincue.
Il est ressuscité, croyez-le par la foi,
Il accomplit ainsi les Psaumes et la Loi :

Tu es mon fils, mon bien-aimé,
Aujourd’hui je t’ai animé.
Je ne veux pas que ta nature
S’en retourne à la pourriture. »

Les samedis suivants, presque toute la ville
Assemblée autour d’eux écoutait l’Évangile.
Les juifs injurieux, jaloux de leur succès,
Le cœur plein d’amertume et de zèle à l’excès
Se lièrent contre eux, éclatant de colère,
Et jurant contre Paul d’une voix de tonnerre.
« C’est à vous, peuple juif, leur dit l’apôtre enfin,
Qu’avait été donné le message divin,
Mais vous le rejetez par cet affront insigne,
De l’éternelle vie vous vous montrez indignes.
C’est donc vers les païens que je me veux tourner ;
N’est-ce pas ce que Dieu à lui-même ordonné :

Jusques aux confins de la terre
Porte le salut aux nations
Porte aux païens la vision
C’est toi qui seras la lumière. »

Tous les gentils d’Antioche, l’âme remplie de joie
Glorifiaient de Dieu les merveilleuses voies,
Ils levèrent vers Christ leurs cœurs purifiés
Et leur vie consacrèrent au Roi crucifié.
Au travers du pays la parole progresse,
Mais des juifs religieux la flamme vengeresse
Provoqua dans la ville une sédition
Qui chassa du pays Paul et son compagnon.
Et secouant contre eux de leurs pieds la poussière,
Sans regret de la ville indigne s’éloignèrent,
Sans un mot de dépit, sans détourner les yeux,
Laissant derrière eux des disciples joyeux.

Icone Actes 14.1/7

Arrivés à Icone, aux Juifs ils annoncèrent
La parole de Christ de la même manière.
Juifs et Grecs convaincus, par la grâce touchés,
Reçurent le salut, renonçant au péché.
Mais d’aucuns, incrédules armés contre les frères,
Les esprits agités, forcenés, se liguèrent,
Et, malgré la menace, les deux prédicateurs
Semaient à tous les vents la grâce dans les cœurs,
Aussi les guérisons, les signes, les miracles
Confirmaient à leurs yeux les célestes oracles.
Mais des hommes jaloux la basse rébellion
Assombrissait bientôt la pure communion.
Contre tous ces fervents disciples en prière
Ils formaient un complot et rassemblaient des pierres.
Ils voulaient sous leurs coups tuer la vérité.
L’apôtre et Barnabas quittèrent la cité.

Lystre Actes 14.8/18

À Lystre se trouvait un pauvre homme invalide,
Le pied brisé, le dos courbé, le front livide,
L’infirme, de sa vie, n’avait point su marcher,
Mais, au temple, il aimait entendre Paul prêcher.
Ayant fixé les yeux sur sa misère extrême,
Le messager de Dieu comprit à l’instant même
Que pour être guéri notre homme avait la foi,
D’une voix sûre et forte, il lui dit : « Lève-toi ! »
Et, se dressant d’un bond, le mendient confirme
Que Jésus, d’un seul mot, peut guérir un infirme.
Or, le peuple ayant vu ce don miraculeux,
Dit : « Les dieux sont venus pour sauver ce boiteux,
Oui, voici Jupiter et Mercure en personne,
Sous une forme humaine, ils accourent et nous donnent
Une part de puissance, un morceau de bonheur.
Rendons leur toute gloire et leur faisons honneur,
Apportez des taureaux, apportez des génisses,
À ces hommes divins offrez des sacrifices.
De Jupiter le prêtre apportant des bovins,
Avec des banderoles, de l’encens et du vin.
Les frères, avertis, leurs habits déchirèrent,
Au milieu de la foule ils se précipitèrent,
S’écrièrent : « Pourquoi se comporter ainsi ?
Nous ne sommes point dieux, mais des hommes aussi,
Et nous vous apportons une bonne nouvelle :
Voulez-vous recevoir une paix éternelle ?
Tournez-vous aujourd’hui vers le seul Dieu vivant,
Laissez les vanités, choisissez maintenant.
Celui qui a construit le ciel comme la terre
Et qui des océans a fixé les frontières
A laissé les nations suivre leur volonté,
Libres de s’égarer dans leur impiété.
Ce Dieu qui vous connait sur vos obscures voies
Qui vous nourrit le corps, remplit vos cœurs de joie
De son immense amour témoigne à chaque instant,
Il vous donne la pluie et le blé en tout temps. »
Le peuple ayant reçu ces divines paroles,
Cessa d’offrir des viandes aux pieds de leurs idoles.

Derbe Actes 14.19/20

Mais les juifs d’Antioche et d’ailleurs, survenant,
Tinrent près de la foule des discours surprenants,
Pour les persuader que Paul leur voulait nuire.
Sur la place publique il se laissa conduire,
Criant avec fureur, ces païens dépravés
Ayant armé leur main d’un anguleux pavé,
Par la haine aveuglés, ces gens le lapidèrent.
Le croyant mort, hors de la ville ils le traînèrent.
L’apôtre aurait péri dans le sang et l’oubli,
Mais dès le jour suivant il était rétabli.
Assisté des disciples, il entra dans la ville,
Ne pouvant prolonger ce séjour inutile,
Poursuivant son chemin de maison en maison,
Entra bientôt à Derbe avec son compagnon.

Deuxième transition

Paul et Barnabas rentrent chez eux. Ils s’arrêtent dans les villes qu’ils ont évangélisées pour y encourager les églises et y nommer des anciens : Lystre, Icone, Antioche de Pisidie et Perge. Ils embarquent à Attalie pour Séleucie et arrivent à Antioche de Syrie.

Ils racontent à l’église les merveilleuses expériences qu’ils ont vécues. Mais il y a toujours des religieux grincheux qui trouvent à redire :

« Vous n’avez pas le droit de baptiser des païens comme ça. Il faut d’abord qu’ils soient circoncis, ensuite, il faut les contraindre d’obéir à la loi de Moïse ».

Comme ils ne parvenaient pas à se mettre d’accord, ils organisèrent une convention : la fameuse « conférence de Jérusalem ».

Après de longues discussions, Pierre prit la parole, rappela comment l’Évangile avait été reçu chez le centurion Cornelius, comment le Saint-Esprit avait été donné à ce Romain avec un signe particulier, et comment il avait été baptisé.

Paul et Barnabas défendirent à leur tour leur position. Enfin, Jacques conclut qu’on ne devait pas créer de difficultés aux païens qui deviennent chrétiens, mais leur demander seulement de se détourner des idoles et de la débauche, ainsi que de pratiques alimentaires qui pourraient inutilement scandaliser les juifs.

Paul et Barnabas rentrent à Antioche. Silas, qui les avait accompagnés, décide de rester avec eux.

Deuxième voyage

Un différend Actes 15.36/41

Paul dit à Barnabas : « retournons dans les villes
Où nous avons semé le divin Évangile
Et retrouvons nos frères, fortifions leurs cœurs,
Et ravivons leur feu, ravivons leur ferveur.
– Oui, répond Barnabas, repartons pour l’Asie,
Apportons à nouveau le salut et la vie,
Préparons nos chevaux, prenons Marc avec nous.
– Ah non ! répondit Paul en un juste courroux,

Ce frère possédé de paresse accomplie
S’est détourné de nous depuis la Pamphylie,
Les pieds endoloris d’avoir marché cent pas
Dès le premier effort est rendu à trépas.
Ne nous surchargeons pas d’une telle inconstance
Car notre œuvre requiert de la persévérance. »
Et Barnabas déçu, vexé, désappointé
Avait avec son maître âprement disputé,
Nos deux amis fâchés alors se séparèrent.
Pour Marc et Barnabas la voile missionnaire
En terre chypriote les conduisit, hélas !
Repartant pour l’Asie Paul emmène Silas.

Timothée Actes 16.1/5

Ils rencontrent à Lystre un certain Timothée,
Serviteur de Jésus, de bonne renommée.
Paul voulut l’emmener et, l’ayant circoncis,
Il en fit un disciple, en voyage il le prit.

Troas Actes 16.6/12

Empêchés par l’Esprit de prêcher en Asie,
Ils marchèrent ensemble à travers la Mysie,
Empêchés de mener à terme leur mission
Quand un Grec, à Troas, leur vint en vision.
Notre peuple est perdu, Seigneur quelle détresse !
Gagne la Macédoine, où le salut nous presse,
Ne perds pas un instant, quitte ta couche et va.
Fort de l’appel divin, l’apôtre se leva.
Ses compagnons de marche aussitôt le suivirent
Et pour la Macédoine trouvèrent un navire.

Philippes Actes16.13/40

Parvenus à Philippes un matin de sabbat,
Aux faubourgs de la ville ils guidèrent leurs pas.
Espérant y trouver un lieu pour la prière,
Ils croisèrent Lydie au bord de la rivière.
Auprès de ses compagnes assises au lavoir,
Elles écoutaient Paul, avide de savoir.
La marchande de pourpre, venue de Thyatire
Entendit son appel et, sans rien contredire,
Elle accepta de Christ le plus glorieux don :
De l’âme le salut, du péché le pardon.
Frères, sœurs et cousins, oncles et père et mère,
On baptisa ce jour une famille entière.
Aux étrangers qui l’ont conduite vers la foi
Lydie offrit son pain, son couvert et son toit.
Alors qu’ils cheminaient de par les rues tranquilles,
Une fille suivait les apôtres en ville,
Sevante pythonisse criant à pleine voix :
« Ces hommes vous enseignent la divine loi. »
Écoutez, disait-on, comme elle prophétise !
Quels oracles divins ! Quelle parole exquise !
Elle criait : « Ceux-ci annoncent le salut
Et l’éternelle vie à ceux qui auront cru. »
Paul en ayant assez, lui dit : « Esprit rebelle,
J’ordonne au nom de Christ de te retirer d’elle. »
La jeune femme était libérée du démon ;
Voilà qui déplut fort aux cupides patrons
Qui perdaient en un jour les gains de leur servante.
Ayant ravi le juge de quelque paragante,
Traînèrent nos amis devant les magistrats
Disant : « Ces juifs maudits, ces brigands, ces malfrats
Annoncent des coutumes, et devant tous les hommes,
Qui ne sont pas permises aux citoyens de Rome. »
Et leur ayant donné la verge et le bâton,
On les précipita dans la sombre prison,
Les pieds et mains ferrés dans le cachot humide,
Livrés seuls, enchaînés sur la pierre putride.
« Ce sont des criminels, a-t-on dit au geôlier,
Gardez-vous bien, surtout, de les faire évader. »
Dans les obscurs celliers les plaintes retentirent,
On entendait jurer, blasphémer et maudire,
Les chaines des captifs se heurtaient à grand bruit.
Les chrétiens entonnaient au milieu de la nuit.
Divines harmonies et mélodies étranges !
Est-ce en une prison qu’on chante des louanges ?
Mais le sol tout à coup s’est mis à chanceler,
Les grilles et les murs en vinrent à trembler.
Les liens des prisonniers se rompent et se brisent,
Le gardien assoupi se réveille en surprise
Voit les portes ouvertes et les murs abattus,
Cède à son désespoir et, se trouvant perdu,
Craignant le châtiment et servant sa détresse
Dégaine son épée, sur sa gorge la presse,
Quand soudain retentit une voix de stentor :
C’est Paul qui crie : « Ami, ne te fais point de tort,
Nous sommes tous ici, chacun à notre place.
Tu vois l’œuvre divine, accepte donc sa grâce. »
Ayant pris des soldats équipés de flambeaux,
Le gardien pénétra dans l’ignoble tombeau,
Et, saisi de terreur, il tombe sur sa face :
« Hélas ! pour mon salut que faut-il que je fasse ?
− Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé,
De toute iniquité ton cœur sera lavé. »
Avait-on jamais vu, de romaine mémoire,
Geôliers et captifs manger ensemble et boire ?
Sitôt que le gardien fut évangélisé,
Ainsi que sa famille il se fit baptiser.

Voici donc Paul et Silas libérés ! Toutefois, Paul se plaint en haut lieu, car en tant que citoyens Romains, on n’avait pas le droit de les flageller publiquement. Effrayés, les prêteurs leur demandent de quitter rapidement la ville. Ils se retrouvent une dernière fois chez Lydie, où ils exhortent l’assemblée, puis se dirigent vers Thessalonique.

Thessalonique Actes 17.1/9

Paul enseignait les juifs dedans Thessalonique,
À leurs objections possédait la réplique :
Il leur disait que Christ devait beaucoup souffrir,
Déchiré par le fouet, sur une croix mourir,
Mais depuis le tombeau Jésus allait renaître
Et pour sauver le monde il devait apparaître.
Quelques juifs seulement reçurent le salut
Tandis que chez les Grecs au nombre des élus
Se joignit une foule, par la grâce saisie.
Les pharisiens comblés d’ignoble jalousie,
L’âme aux sanglants desseins remplie d’inimitié,
Lâchèrent sur la place leur meute d’émeutiers,
Chez son hôte Jason l’apôtre en vain cherchèrent,
Déversèrent sur lui leur ardente colère.
« Ces hommes, disent-ils, incitent la fureur
Complotent en secret contre notre empereur,
Avec une arrogance à nulle autre égalée
Veulent proclamer roi Jésus de Galilée. »
On mit Paul et Sylvain derechef en prison
Qui pour leur liberté payèrent la rançon.

Bérée Actes 17.10/14

Voyageant de nouveau, prêchant de ville en ville,
Trouvèrent à Bérée des hommes plus dociles,
Au temple rassemblés, ces fidèles Hébreux
Reçurent avec joie la parole de Dieu,
C’étaient des hommes vrais, c’étaient des hommes sages,
D’une oreille attentive écoutant le message,
Examinant chez eux les rouleaux inspirés
Car le divin Esprit les avait éclairés.
Soucieux de servir avec exactitude,
De la Bible avec soin entretenaient l’étude.
Les Béréens avaient trouvé la vérité
Qu’ils proclamaient, saisis de sainte autorité.
Mais des juifs animés de sentiments iniques,
Venus d’Amphipolis et de Thessalonique
Vinrent semer le trouble et la foule agiter.
Paul alors dut s’enfuir et la ville quitter.

Athènes Actes 17.15/33

Dans l’attique cité juchée sur l’Acropole,
Notre apôtre irrité au milieu des idoles,
Face au bronze insolent n’y pouvant plus tenir
Avec les citoyens voulait s’entretenir.
Il retenait les uns sur la place publique,
Pour les libres penseurs il avait la réplique.
Disciples de Socrate, maîtres épicuriens
Qui ne s’avouaient pas philosophes de rien,
Serviteurs de Moïse et de sa loi sévère,
Étrangers craignant Dieu d’une crainte sincère,
S’interrogeaient : « Quel est donc ce vain discoureur ?
Disaient certains, veut-il nous guider en erreur ? »
Les autres écoutant annoncer l’Évangile :
« Quels sont ces dieux nouveaux qu’on prêche en notre ville,
Nous en avons ici bien assez sous les cieux ! »
Mais, pressés de savoir, ces Grecs si curieux,
Ravis de découvrir cette science en partage
Menèrent l’orateur jusqu’à l’Aréopage.
Et, debout sur la place, entouré de païens,
L’apôtre leur fit face et leur dit : « Athéniens,
Pour la religion vous montrez un grand zèle,
Car ayant parcouru votre ville si belle
J’ai trouvé un autel à un dieu inconnu.
C’est pour vous l’annoncer qu’ici je suis venu.
Ce Dieu qui construisit les cieux comme la terre
Ne saurait demeurer dans un temple de pierre,
Ne peut être servi par de mortelles mains
Car il n’a point de compte à rendre au genre humain.
Il nous accorde à tous le souffle de la vie,
Sa divine pensée n’est jamais asservie.
Ce Dieu rempli d’amour, il n’est rien d’étonnant,
A voulu que chacun le cherche en tâtonnant
C’est ainsi que l’a dit quelqu’un de vos poètes :
“Nous sommes de sa race”, ainsi, tels que vous êtes,
Vos dieux d’or et d’argent renoncez à servir
Car il presse vos cœurs vers un doux repentir.
Il a fixé le jour où selon sa justice
Il jugera le monde entier sans artifice
Par l’homme désigné, le Christ ressuscité… »
À l’ouïe de ce mot l’auditoire irrité
Ne veut plus rien entendre. Aux basses moqueries
Se mêle le sarcasme et la badinerie :
« Ton discours, mon ami, nous a remplis de foi,
Nous viendrons t’écouter, sans doute, une autre fois. »
Paul, de leur compagnie, fort déçu se retire.
Denis et Damaris néanmoins le suivirent.

Corinthe Actes 18.1/17

En ce temps régnait Claude, le fameux empereur
Qui de bons champignons vivait en connaisseur
On le nommait divin bien qu’il ne fut qu’un homme,
Il n’aimait pas les juifs et les chassa de Rome.
Paul de Tarse à Corinthe venait de débarquer,
Un modeste atelier fut de lui remarqué.
C’est ici qu’Aquilas et sa femme Priscile
De pavillons de toile alimentent la ville.
Il entra, de leur art parlait avec passion
Car ils avaient tous trois la même profession.
Juifs exilés, bannis par la haine impériale
Le couple avait dû fuir la noble capitale.
Il offrit à l’apôtre et l’ouvrage et le toit.
Paul à chaque sabbat communiquait sa foi.
Les enfants d’Abraham ne sont par des plus sages,
Répondent par l’injure au glorieux message.
Et Paul de la poussière sa cape secouant
Quitte leur compagnie, s’écrie : « Dès maintenant
J’irai vers les païens annoncer la Nouvelle
Et tombe votre sang sur vos têtes rebelles. »
Il parvint chez Justus, un homme craignant Dieu
Et rassembla chez lui des serviteurs pieux.
Mais le rabbin Crispus, par la divine grâce
Acceptant le pardon s’abattit sur sa face ;
Et plusieurs Corinthiens par le Sauveur brisés
Saisirent le salut et furent baptisés.
« Paul, ne te lasse pas et prêche ma parole,
Ne te tais point, mais parle à ce troupeau frivole,
Car j’ai dans cette ville un peuple fort nombreux,
Dis-leur que je les aime et ne sois point peureux.
Annonce les apôtres, annonce les prophètes,
Je te tiens à l’abri des vents et des tempêtes. »
Ainsi parla Jésus dans une vision,
L’exhortant à servir en cette nation.
Plus d’un an et demi résidant à Corinthe,
Marquant de l’Évangile une profonde empreinte,
Paul construisait l’église et la fortifiait
Car les dieux de néant toujours il défiait.
Gallion en ce temps-là gouvernait la province
Et sur ses habitants aussi régnait en prince.
Face au succès de Paul les juifs exaspérés
Crièrent contre lui et s’en sont emparé.
Au tribunal, Gaillon dit aux israélites :
« Ma foi, votre requête est par trop insolite.
Sur la loi des Hébreux me voulez arbitrer !
En raison des pouvoirs qui me sont conférés
Je ne puis rien juger que sur la loi romaine
Et de vos différends ne me mets point en peine.
Je n’ai que faire ici d’avocats, de témoins
Car toutes vos affaires ne me concernent point. »
Au pied du tribunal ces juifs pleins de colère,
Contre leur propre chef aussitôt se vengèrent,
Sosthène fut battu dans leur rébellion
Devant l’indifférence ignoble de Gallion.

Troisième transition

Paul et ses compagnons restèrent un certain temps à Corinthe. Puis ils s’embarquent pour Éphèse où il prêche aux juifs de la synagogue. Il décline leur invitation à demeurer dans leur ville et s’embarque pour Césarée. Après un court séjour à Jérusalem, il rentre à Antioche.

Pas pour longtemps, puisqu’il reprend bientôt la route à travers l’actuelle Turquie, jusqu’à Éphèse.

Troisième voyage

Ephèse Actes 19.1/12

Paul en ville d’Éphèse, rencontra quelques frères,
De leur commune foi ensemble discutèrent :
« Avez-vous, leur dit-il, reçu le Saint-Esprit
Lorsque vous avez cru ? – Nous voilà bien surpris
De t’entendre annoncer une parole telle
Car à n’en point douter, par notre foi réelle,
Jamais aucun pasteur ne nous a fait savoir
Qu’il nous aurait fallu cet Esprit recevoir,
Que si nous ne voulons tomber en anathème,
Nous aurions dû plonger en un autre baptême,
Car c’est de Jean lui-même que nous l’avons reçu
Et s’il ne sauve pas, nous voilà bien déçus.
– Le baptême de Jean signe la repentance,
Il est le premier pas de votre renaissance.
Il annonce celui qui donne le salut,
Soyez donc baptisés dans le nom de Jésus. »
Paul imposa les mains aux hommes en prière,
L’Esprit tomba sur eux, des langues étrangères
Jaillirent de leur bouche, chacun prophétisait,
Glorifiant le Ciel pour ses merveilleux faits.
Paul, deux années durant, demeura dans la ville,
Il annonçait partout le divin Évangile.
Le noble Tyrannus y prêtait son concours
Et Paul à son école enseignait chaque jour.
Judéens et Goïm écoutaient les oracles,
Prophéties inspirées, ils voyaient les miracles
Accomplis par ses mains, signes prodigieux,
Et ce peuple croyant et superstitieux
Lui faisait caresser écharpes et tuniques,
Afin de libérer du pouvoir satanique
Les sourds et les aveugles ainsi que les boiteux,
Et les malins esprits s’ensauvaient au loin d’eux.

Les fils de Scéva Actes 19.13/22

Les sept fils de Scéva, tous éminents artistes
Exerçaient en ces temps leur talent d’exorcistes
Mais l’époque était dure et rare le succès.
Ils avaient fatigué tous leurs dieux à l’excès
Et les esprits mauvais en prenaient à leur aise.
Leur méthode pourtant n’était des plus mauvaises
Et c’est toujours ainsi qu’on chassait les démons,
Usant de son savoir et par vaux et par monts.
Comme ils observaient Paul exerçant sur la place,
Jugèrent ses moyens un peu plus efficaces.
Cet homme invoquait donc une divinité
Avérée bien utile à leur activité.
« Allons-y ! Nous avons vu comment Paul sait s’y prendre
Et nous avons l’honneur d’un métier à défendre
Mettons-nous à l’ouvrage et sans perdre un instant,
Nous avons nos outils, le démon nous attend. »
Comme de bons soldats, bien armés, nos sept frères
Affrontent l’ennemi, hardis et téméraires.
Les voici dans la lice, entrent dans la maison,
À cet esprit impur demandent des raisons.
« Au nom de Jésus-Christ, le fils de Dieu lui-même
Celui que prêche Paul, démon, être anathème,
Esprit, sors de cet homme sans te faire prier
Car au nom de Jésus nous allons te lier. »
Le bougre riposta par un éclat de rire.
« Croyez-vous, pauvres sots, détruire mon empire ?
Je sais bien qui est Paul et qui est le Seigneur.
Le nom du Fils de Dieu me glace de terreur,
Mais vous, qu’êtes-vous donc, vermisseaux misérables ?
Votre audace, messieurs, est vraiment admirable
Vous entrez en vainqueurs et voulez me chasser,
Je veux votre bravoure aussi récompenser. »
Et se jetant sur eux leur mit une raclée,
Une rossée puissante, une trempe musclée.
Les sept fils de Scéva blessés, meurtris et nus,
Et plus prompts à partir qu’ils s’en étaient venus
Fuirent cette maison sans honneur et sans gloire,
La défaite cruelle ancrée dans leur mémoire.
Partout on relatait le terrible incident,
On parlait chaque jour des frères imprudents
La rumeur s’étendait dans les rues de la ville
Et tous les Éphésiens, du maître au plus servile,
Demeuraient dans la crainte et l’admiration,
À Paul ils apportaient mille confessions,
De la sorcellerie avouant la pratique,
Ils mirent au bûcher tous leurs livres magiques.

Démétrius Actes 19.23/40

Éphèse possédait un temple somptueux
Sanctuaire prisé des dieux impétueux
Sur son autel d’airain, Diane était adorée,
Perçant même les cieux de ses flèches dorées.
La ferveur des pieux permet à bien des gens
De faire de la foi mille sources d’argent.
Pour vendre aux voyageurs des bibelots futiles,
Démétrius a su se montrer fort habile.
Chaque jour au marché il récolte le fruit
Des temples argentés en modèle réduit.
À la déesse il voue une ferveur extrême
Plus encore à ses gains l’adoration suprême.
« Et si les Éphésiens jamais se détournaient,
Si la déesse alors tous les abandonnait,
Et si vers d’autres dieux le peuple se disperse,
Qu’adviendrait-il, hélas ! de mon petit commerce ? »
L’homme et ses ouvriers sortirent aussitôt
Dans les rues de la ville avec des écriteaux.
Argentiers et orfèvres aussi manifestèrent,
Joignant les voix du peuple à l’injuste colère ;
Les prélats de la ville et les hommes de rien
Criaient : « grande est la Diane, reine des Éphésiens ! »
Entraînant dans leurs flots Gaïus et Aristarque
Et quelques magistrats, même des asiarques.
D’émeutes et de fièvre immonde vision,
Tout n’était que désordre et que confusion.
Une commission d’urgence fut réglée ;
Certains Grecs réunis au sein de l’assemblée
Ne savaient pas pourquoi même ils étaient venus :
Discuter des statues de Diane ou de Vénus ?
Dans la foule Alexandre avançait à grand-peine,
Leva la main, voulut s’adresser aux Hellènes,
Un instant ils se turent à la voix de l’ancien
Mais sitôt qu’on apprit qu’il était judéen
Le tumulte gagna le peuple qui sans cesse
Vociféraient plus fort : « grande est notre déesse ! »
Le scribe, cependant, par d’imposants discours
Calma les insurgés avant la fin du jour.
Paul de nul sacrilège n’est déclaré coupable
Et n’a commis aucun blasphème abominable
Et si Démétrius, l’ombrageux joaillier,
Trouve lieu de se plaindre avec ses ouvriers,
Qu’auprès des proconsuls au jour de l’audience
Il aille déposer toutes ses doléances.
S’il n’amende aujourd’hui cette rébellion
Il encourt un procès pour insurrection.

Paul traversa de nouveau la mer Égée, après avoir encouragé les chrétiens d’Éphèse. Il fortifie par ses exhortations les églises qu’il a fondées en Grèce, où il reste trois mois. Sous la pression des juifs, il décide de faire demi-tour. Ses amis et collaborateurs Sopater, Aristarque, Second, Gaïus, Timothée, Tichique et Trophime l’attendent à Troas.

Eutychus Actes 20.1/16

Les frères réunis invitent Paul de Tarse,
À célébrer le culte avecque ses comparses.
Point d’église en ce temps, de temple ou de clocher.
C’était dans les maisons qu’il nous fallait chercher.
On ne s’encombrait pas de sainte liturgie,
D’encens ni de ciboire, ni d’aube ni d’hostie
Dans une chambre haute ou bien dans un grenier
Le repas de la cène on tirait du panier
Plus saint ou plus instruit nul ne voulait paraître,
Ni pasteur ni clergé ne se croyaient le maître.
Des psaumes et des chœurs, on chante à pleine voix,
L’Esprit saint nous conduit dans l’amour et la foi.
C’est dans l’humilité que Christ enseigne à vivre.
Paul saisit un rouleau, déploya le saint livre
Parole du Seigneur, souffle de vie, d’espoir :
« Du prophète Esaïe nous parlerons ce soir. »
Chacun prêtre à l’apôtre une captive oreille,
Le soleil s’est enfui, Paul instruit, chacun veille
On passerait la nuit à l’écouter ainsi.
Au bord de la fenêtre Eutychus est assis
C’est un garçon tranquille et baigné d’indolence
Il cultive l’ennui de son adolescence
En équilibre, au sol il a posé le pied
L’autre jambe, au-dehors, tient lieu de balancier.
« Comme il est long, ce Paul ! soupirait le jeune homme.
Que ne puis-je, chez moi, me restaurer d’un somme ! »
Il observe la rue de son poste élevé.
Il s’endort, il bascule et choit sur le pavé.
Le bruit du corps brisé redresse l’auditoire,
Le front baigné de sang, il git dans la rue noire
Sur les marches abruptes on entend dévaler
À grand bruit sur le bois les frères affolés.
Sortant de leurs maisons, les citadins torpides
S’attroupent tout autour du cadavre rigide
Paul écoutant les cris de douleur, les sanglots
Descend jusqu’à la rue, écarte les badauds,
Mais le cœur inspiré d’espérance divine,
Il fléchit le genou et sa face il incline
Il saisit le jeune homme et le prend dans ses bras
Comme on prend un enfant, il dit : « Ne pleurez pas,
Ne soyez pas troublés, ne craignez pas qu’il meure
Car la vie est en lui et son âme demeure. »
Le saint homme tourna les regards vers les cieux
Eutychus, à l’instant ouvrit ses jeunes yeux,
Se joignit à l’église à nouveau réunie,
Paul retourne à la chaire, poursuit son homélie.
Et l’on rompit le pain, la coupe on partagea,
Avec eux le garçon but aussi et mangea
Et jusqu’au point du jour, et jusqu’à l’aube fraiche
Ils bénissent le Roi, ils adorent, Paul prêche.
Enfin, voici le temps de la séparation,
Paul poursuit son périple au milieu des nations
Fait voile pour Assos, et puis pour Mytilène
Et sur l’île de Chios il débarque sans peine
Le rivage d’Éphèse il double sans regret,
Il navigue à nouveau, fait escale à Milet.

Milet Actes 20.17/38

Paul ayant visité l’église réunie,
Dit : « Depuis tant d’années j’ai parcouru l’Asie
Au nom de sa parole et de la vérité
J’ai servi le Seigneur en pleine humilité,
Au milieu des épreuves, sous le fouet, dans les peines,
Contre moi tous les juifs avaient forgé leurs chaînes.
Aux Grecs également sans crainte j’ai prêché,
Du message divin n’ai jamais rien caché
Enseignant sur les toits et criant sur les places
Les termes de la loi et le don de la grâce :
Qu’il fallait du péché d’abord se repentir,
S’engager pour Jésus, se lever pour servir.
Me voici, par l’Esprit, les chevilles liées
Je m’en vais à Sion, la conscience éveillée
Je m’en vais, ignorant ce qui m’arrivera
Je pars pour la Judée, le Vent me conduira.
Des tribulations jalonneront ma voie
Mais je veux accomplir cette course avec joie.
Je ne fais aucun cas de ma vie, de mon corps,
Mais je veux avec Dieu naviguer jusqu’au port
Et prêcher de Jésus l’excellente nouvelle
De son amour puissant, de sa grâce réelle.
Vous ne reverrez plus ma face, je le sais,
Nous ne marcherons plus ensemble, je m’en vais.
De Dieu j’ai dispensé le verbe avec droiture
Annoncé son conseil, prêché sans imposture.
À votre tour, prenez la houlette sans peur
Et paissez vos brebis en honnêtes pasteurs.
Bientôt s’introduiront dans votre bergerie
D’impitoyables loups dressés pour la tuerie,
Prédateurs sanguinaires, fauves aux crocs puissants,
Ennemis de la foi, cruels, ivres de sang.
Ces hommes séduiront les âmes bienheureuses,
Et les entraîneront dans des sectes trompeuses,
Sur les voies de l’erreur et la perdition
Veillez, ne perdez pas la sainte vision
Et songez à mes pleurs, et songez à mes larmes
Et contre l’hérésie tenez ferme vos armes.
C’est donc à l’Éternel qu’il faut vous confier,
Qui seul, par sa parole, vous peut édifier.
Je n’ai revendiqué de vous la moindre offrande,
Ni d’habits, ni d’argent, ni de lait, ni de viande
Car mes mains ont pourvu au pain de chaque jour
Dieu pourvoit au voyage aussi bien qu’au séjour
Et c’est par le travail, n’oubliez point, mes frères
Que vous pouvez aussi soulager la misère
Alors que vous donnez en secret dans le noir
Vous trouvez plus de joie même qu’à recevoir. »
Paul, cessant de parler, mit un genou à terre,
De larmes inondés, unis dans la prière,
Ils lui dirent adieu, chargés d’affliction,
Donnèrent l’accolade et la bénédiction,
Le menèrent au port et jusques au navire
Et ce fut l’heure ultime où nos frères le virent.

Tyr Actes 21.1/7

Il fit voile pour Tyr, l’orgueilleuse cité
Dont un antique roi même osa discuter
L’honneur auquel Dieu seul a le droit de prétendre.
Les disciples de Christ étaient prêts à l’entendre.
Ils disaient : « Nous savons tous leurs intentions ;
Ils désirent ta mort, ne va pas à Sion ! »
Paul et ses compagnons, néanmoins se levèrent,
À genoux, sur la plage, unis dans la prière
Et conduits par l’Esprit, sans sermon ni discours,
Gagnèrent la Judée au terme de sept jours.

Agabus Actes 21.8/14

Il parvint chez Philippe, entré dans Césarée,
Une chambre, une table y étaient préparées.
Ses quatre jeunes filles aussi prophétisaient.
Tandis qu’en ce foyer, l’homme se reposait,
Le prophète Agabus armé d’une ceinture
Lie ses pieds et ses mains et mime une capture.
« De mes façons d’agir ne parais pas surpris
Car voici ce que dit pour toi le Saint-Esprit :
Si tu vas à Sion, la cité meurtrière
Tes poings seront liés de la même manière,
Les juifs qui t’auront pris te vendront aux gentils,
Ne va pas en Judée, trop fort est le péril. »
Les disciples jetant les genoux contre terre
Poussèrent de grands cris, vers Dieu se lamentèrent.
Paul répond : « Mes amis, d’où vient donc tant de peur ?
À force de pleurer vous me brisez le cœur
Qu’à Hyéroushalahim on me prenne et me lie,
Pour le nom du Seigneur je donnerais ma vie. »

Quatrième transition

Arrivés à Jérusalem, Paul, Luc et Silas établissent leurs quartiers chez le Chypriote Mnason.

Après s’être imposé les règles de la loi israélite, Paul parait dans le temple, afin de démentir les rumeurs selon lesquelles il aurait renié Moïse, mais sa présence dans le sanctuaire provoque une sédition au cours de laquelle il manqua d’être tué.

Le tribun fait cesser l’émeute et arrêter Paul, celui-ci est mené à la forteresse.

Paul est cependant autorisé à parler au peuple. Il rend témoignage de ses origines, de sa rencontre avec Jésus-Christ et de son appel. Le peuple, xénophobe, l’écoute jusqu’au moment où il témoigne qu’il a été appelé à porter la Bonne Nouvelle aux Goïm.

Il s’ensuit un nouveau tumulte. Le tribun le fait enfermer dans la forteresse et décide de le faire flageller, mais Paul lui rappelle qu’il est citoyen romain et qu’on n’a pas le droit de lui donner le fouet. Le tribun se trouve dans l’embarras. Il lui fait enlever ses liens et le fait comparaître devant le Sanhédrin, mais cette intervention provoque de nouveaux désordres et Paul est de nouveau incarcéré. Dans la nuit, le Seigneur lui apparaît et lui dit :

« Prends courage ; car, de même que tu as rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome. »

Paul est ensuite conduit à Césarée chez le gouverneur Félix. Il est de nouveau appelé à se justifier devant ses accusateurs.

Paul resta deux ans en prison à Césarée. Il dut encore comparaître devant le nouveau gouverneur Porcius Festus. Paul en appelle alors au jugement de l’Empereur.

Le roi Agrippa, en visite à Césarée, demande, lui aussi à parler avec Paul. Festus confesse au Roi qu’il est convaincu de l’innocence de Paul, mais qu’il ne peut le libérer puisqu’il en a appelé à César.

Paul plaide une nouvelle fois sa cause devant Agrippa.

« Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien ! conclut le Roi.

— Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis, à l’exception de ces liens ! » répond l’apôtre.

Agrippa est à son tour convaincu que Paul mérite d’être libéré, mais puisqu’il en a appelé à César, il devra comparaître à Rome, devant l’Empereur.

Epilogue : vers Rome

La Crète Actes 27.1/12

On confia l’apôtre aux soins d’un centenier
De l’Auguste cohorte avec les prisonniers.
Il quitta son pays sur un puissant navire
Qui devait les mener jusqu’au cœur de l’empire.
Julius lui permit d’accoster à Sidon,
Recevoir des amis quelques soins, quelques dons.
Puis on reprit la mer, longeant la Cilicie
Pour arriver enfin à Myra, en Lycie.
Et durant de longs jours, navigant lentement,
Il leur fallut subir l’avarice du vent.
Adieu Cnide ! Il nous fit échouer l’abordage,
Au large de Salmon nous trouver un passage.
Ils gagnèrent la Crête et, brisés par l’effort,
L’ancre de bronze enfin jetèrent à Beaux-Ports.
Le temps s’étire et meurt, le bateau reste à l’ancre,
S’accumulent au ciel de lourds nuages d’encre
Et s’allongent les heures, et s’écoulent les jours,
L’hiver est bientôt là, on a passé Kippour.
Le danger serait grand à déplier les voiles ;
Le plan caché divin au captif se dévoile :
« Si nous quittons le port, si nous laissons l’abri,
En voguant nous devrons affronter maints périls
Et pour ce beau bateau, et pour la marchandise,
Et surtout pour nos vies. – Parle donc à ta guise,
Répond le capitaine, je connais mon métier.
Mes marins ne voudront passer l’hiver entier
Sur ce triste rivage, car pour votre gouverne,
Dans ce sombre village, pas même une taverne,
Pas de vin, pas de filles, pas un lieu de plaisir
Pour tromper notre ennui et combler nos désirs.
Passer l’hiver ici ! Pour tout l’or de l’empire
La fureur de Neptune même ne serait pire.
Appareillons ! D’orient souffle déjà le vent
Il saura nous porter si nous partons à temps
Larguons donc les amarres, déployons la voilure.
Nous serons à Phénix en quelques encablures. »

Naufrage Actes 27.13/44

C’était un si beau jour ! Avec un bruit léger
Un doux vent du midi commençait à souffler.
Au loin se profilait le rivage de Crète.
Marins et capitaine avaient le cœur en fête,
Car chacun se croyait maître de son destin,
On rêvait de délices, on rêvait de festins
Et l’on voyait de loin le soleil sur la ville
Lorsque l’Euraquilon se déchaîna sur l’île.
À quoi bon gouverner, à quoi sert de lutter,
À telle violence nul ne peut résister.
Homme, où est ton orgueil ? Où est ton arrogance ?
Qu’as-tu fait de ta force ? Où donc est ta puissance ?
Toi qui, la veille encore déclarais : « nous irons !
Sus aux flots en courroux ! nous les dominerons ! »
Et te voilà soumis ! et tu deviens esclave !
Le caprice éolien dirige ton étrave.
De l’île de Clauda tu as manqué le port,
Tu as beau répéter d’inutiles efforts,
Baisser toutes les voiles afin qu’il ne chavire,
De cordes et de chaînes ceinturer le navire,
Les vagues le soulèvent et le jettent à bas,
Hurle et siffle le vent. Ô terreur ! vain combat !
La foudre avait frappé le mât, brisé la hune
Les juifs prient Élohim et les Romains Neptune
Mais la lourde birème volait tel un fétu
Percuté par la houle, par l’ouragan battu.
On entend flageller les haubans qui se brisent
Et commence à jeter toute la marchandise.
Qu’importent tous ces biens que nous aurions vendus ?
L’argent peut-il sauver alors qu’on est perdu ?
Inutile abandon, hélas ! vain sacrifice
De vases de parfum, de tapis et d’épices
Qui n’a su de la mer apaiser la fureur.
Après deux jours encor d’angoisse et de terreur
Il faut s’y résigner, par-dessus bord on lance
Rames et gouvernail, cruelle déchéance.
Tel un fantôme noir, navire abandonné,
Tel un cadavre gris, vaisseau désemparé,
Au désespoir livré le sinistre équipage
Attend la mort, attend l’abîme, le naufrage.
Parmi ces conquérants éperdus, terrassés,
L’apôtre, se levant, dit : « En voilà assez !
Marins et capitaine, où est votre courage,
Vous auriez évité ce péril, ce dommage
Vous auriez échappé à cet horrible sort
En écoutant ma voix et restant à Beaux-Ports.
À présent, saisissez la force et la vaillance,
Fortifiez vos cœurs et votre intelligence
Levez-vous officiers, matelots et captifs !
S’il est vrai que la mer détruira votre esquif
Dieu vous dit maintenant que sans voile et sans rames,
Il sauvera vos corps, veillera sur vos âmes.
Un ange cette nuit m’a dit : “Paul, ne crains plus
Car tu dois comparaître, et je l’ai résolu,
De par devant Néron, lui parler face à face,
Afin qu’aux yeux de tous il éprouve ma grâce.”
Aussi, ne tremblez point, en Dieu vous confiez :
Sur une île bientôt nous poserons le pied. »
Après quatorze nuits de crainte et de misère
L’équipage sentit le parfum de la terre
Et, craignant de briser le bois sur les récifs,
Ils jetèrent quatre ancres au bas de leur esquif.
Comme le jour pointait, dans leur impatience,
Pour échapper plut vite, méprisant la prudence
Larguent une chaloupe et s’y jettent d’un bond
Livrés comme une proie aux brisants furibonds.
Paul dit au centenier : « s’ils s’enfuient de la sorte,
Vous perdrez, c’est certain, votre entière cohorte.
Restez dans le navire et vous-y restaurez.
Sur une plage, enfin, vous vous reposerez. »
À la force des bras manœuvrant leur épave,
Ils trouvèrent un lieu pour échouer l’étrave.
La mer brisait la poupe sous ses coups de boutoir,
Et les hommes gagnaient le banc de sable noir.
Les premiers prenaient pied déjà sur le rivage,
Mais d’autres essayaient d’échapper à la nage.
Déjà les prisonniers tentèrent de s’enfuir
Et les archers romains ajustèrent leur tir.
Le centurion, craignant la mort du missionnaire
Fit déposer les armes à ses légionnaires.
La cargaison perdue et le bateau détruit,
L’équipage à dormir sur la roche réduit,
Meurtri, abandonné, de souffrance assouvie,
Mais chacun louant Dieu d’avoir gardé la vie.

Malte, Rome Actes 28.1/5

Le capitaine avait retrouvé son sextant,
Les étoiles, ainsi qu’aux nuits calmes d’antan
Guidaient les naufragés de leur vive lumière,
Ils reconnaissaient donc cette étape dernière :
C’était Malte. Et déjà des hommes accouraient,
Voulaient porter secours autant qu’il se pourrait.
Méprisés de l’empire, déshérités de Rome,
Insulaires sans loi, barbares on les nomme.
Trouvant nos voyageurs engourdis par le froid
Ramassent aussitôt des herbes et du bois
Car, pour leur infortune, une glaciale bruine
Comblait dans leur malheur la peine et la ruine.
Auprès du feu chantaient ces hommes épuisés,
Dans la chaleur vantaient tous leurs dieux apaisés.
La flamme parée d’or danse et le bois grésille.
Paul, pour l’alimenter, saisit quelques brindilles.
Tiré de son sommeil il en sort un serpent.
Paul secoue l’animal qui s’enfuit en rampant.
Mais déjà dans sa main la vipère cruelle
A craché son venin, cette liqueur mortelle.
L’aspic jeté au feu se tordait de douleur
Et tous les compagnons s’écriaient : « Quel malheur !
Fallait-il que sa vie aujourd’hui soit sauvée
Pour que les dieux châtient son âme dépravée ?
Pour quel horrible crime est-il ainsi frappé ?
Bientôt ses mains raidies et ses membres crispés
Sècheront comme bois, durciront comme pierre. »
Mais comme ils l’observaient une journée entière,
Et que Paul n’était pas descendu aux enfers
Ils crurent à présent qu’il était Jupiter.
Dans un cossu palais, tout en haut, dans les terres
Habitait Publius, un puissant dignitaire.
Il prit les naufragés, les reçut sous son toit
Paul devint son ami, lui parla de sa foi.
Son père, justement, souffrait à l’agonie,
Abattu par la fièvre et la dysenterie
Médecins et sorciers l’avaient soigné en vain.
Paul vint à son chevet, posa sur lui les mains
Le vieil homme recouvre et vigueur et courage,
À tous les insulaires en donne témoignage.
Paul annonce du Christ l’amour et le pardon,
Il prêche le salut, porte la guérison.

Au bout de trois mois, Paul embarque pour la Sicile. Puis il navigue sans encombre jusqu’à Pouzzoles. Des frères y étant venus à sa rencontre, ils poursuivent leur voyage par voie terrestre jusqu’à Rome où il restera deux ans en « liberté surveillée ».

Le Rieu de Condé, 30 Juillet 2015


[1] J’aurais dû commencer par une rime masculine. Tant pis ! on laisse comme ça.

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© 2021 Lilianof

Publié par Lilianof

J’avais quatorze ans lorsque m’est venu le désir de devenir écrivain. Mais après l’adolescence, j’ai décidé de ne plus écrire. Ce n’est qu’après trente ans de silence que m’est venue l’idée d’une très courte comédie : « Un drôle d’héritage ». C’était reparti ! Après avoir été facteur dans l’Eure-et-Loir, je suis installé, depuis 2013, à Vieux-Condé, où je retrouve mes racines, étant petit-fils de mineur. La Bible et Molière sont mes livres de chevet.

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